Après les inondations du printemps dernier en région parisienne, l'été est passé, et une partie des indemnités a été versée. Mais pour beaucoup de sinistrés, la situation reste compliquée.
Le Premier ministre Manuel Valls était en visite lundi après-midi à Nemours, en Seine et Marne, trois mois et demi après les inondations qui ont frappé l'Île-de-France. Cette ville de 4.000 habitants s'était retrouvée littéralement coupée en deux par la crue du Loing et avait dû être évacuée. Aujourd'hui, une partie des indemnités a été versée. Mais pour beaucoup de sinistrés, la situation reste compliquée.
Aide de l'Etat "insuffisante" pour couvrir les franchises
Chantal Thibaud, retraitée, vit ainsi toujours à l'étage de sa maison, trois mois après les inondations, qui ont fait 50.000 euros de dégâts. Les travaux viennent tout juste de commencer dans son domicile. Comme la plupart des sinistrés, Chantal Thibaud a touché 300 euros au titre de l'aide d'urgence versée par l'Etat. Les assurances ont également fait preuve de rapidité. Mais les vacances d'été ont retardé le début des travaux.De leur côté, les commerçants ont touché jusqu'à 3.000 euros au titre de l'aide d'Etat. Une somme jugée insuffisante du fait de la franchise de 10 % restant à la charge des sinistrés. Parmi les commerçants de Nemours, "l'un a une franchise qui dépasse les 50.000 euros", explique Pascal Martin-Lavigne, de l'association des commerçants de Nemours.
Sur les 185 boutiques du centre-ville de Nemours, un tiers est par ailleurs encore fermé, du fait des dédommagements qui ont pris du retard.